dimanche 26 juillet 2009

Musique dans la Bulle

19/07/2015 – Après l’incorporation de la musique dans l’alimentation quotidienne de la population, de nouveaux jeux sont apparus pour interagir avec cet art divin. Une jeune musicienne du continent africain a inventé une bulle capable de réverbérer des notes de musique matérialisables. Le jeu consiste à choisir la musique et à entrer dans la bulle pour être massé par les notes. Ces dernières captent les énergies corporelles et acquièrent de la densité en se disséminant à l’intérieur de l’involucre. A mesure que les accords sont émis, ils rebondissent doucement sur la personne puis se réverbèrent sur les murs internes de la bulle, en créant ainsi de nouveaux ‘arrangements interactifs’, selon les mouvements du ‘musicien’ et les notes.

La nouvelle distraction est déjà utilisée comme forme de thérapie pour les personnes âgées et pour stimuler les bébés en âge de marcher. Le son encourage des mouvements plus osés et la bulle protège de tout danger ou d’une éventuelle chute. La plupart des expériences réalisées lors du dernier Salon Planétaire d’ArtsSains – dans la catégorie musique – concernent la science de la Santé. Les services locaux de prévention physico-mentale ont tout simplement abandonné les anciennes pratiques d’examens physiologiques invasifs depuis que la musique s’est installée dans les cabinets. L’habilité à manier les sons est une démonstration de bonne santé. [Registre 50]

Un modèle de destruction

{26/07/2009} La distorsion du sens philosophique et existentiel de la vie humaine, de l’Être vers l’Avoir, a été diagnostiquée et divulguée comme une conséquence du modèle de système économique adopté par les humains. Et cela semblait une guerre perdue d’avance : personne ne connaissait le vaccin, l’antidote. Certains traitements apparaissaient pour les malades souffrant de troubles d’achats compulsifs, mais très peu parvenaient à renoncer à la consommation en tant que source de satisfaction et comme mode de vie. Consommer était « normal » ou « nécessaire ». Le sens du besoin, de l’ici et maintenant, s’est perdu. Et l’homme a cessé d’être en phase avec le temps présent. Il s’est mis à travailler pour posséder, et non plus pour évoluer.

Et pour posséder, certains mentaient, commettaient de petits vols, des prises d’otage, s’adonnaient au chantage. D’autres falsifiaient, détournaient des fonds, s’enrichissaient de
façon illicite ou tuaient purement et simplement – de manière directe ou indirecte. D’autres séduisaient, détournaient, trafiquaient, subornaient, formaient des gangs, des cartels, des mafias. D’autres conquéraient le pouvoir politique pour en tirer un profit personnel, réussissaient à devenir présidents d’entreprises, ou bien créaient de grandes corporations aux limites de la loi. Un petit virus. Un grande distorsion. Mais les effets de la Flamme Violette commençaient déjà à se faire sentir, avec l’intensification des énergies déversées sur le Monument. Et l’humanité percevait mieux ce qui était en train de se passer. {Chronique 095}

dimanche 12 juillet 2009

Abandonnés par méfiance

[05/07/2015] La découverte d’un autobus spatial presque intact, lors du dernier séjour dans le quadrant Nord, n’a pas été une surprise pour les pilotes qui travaillaient sans relâche pour retirer de l’atmosphère terrestre et de la stratosphère tous les déchets technologiques et résiduels que les humains du passé ont légués aux nouvelles générations. Il s’agit déjà du 20e véhicule, désactivé et quasiment intact, découvert dans l’espace. Mais c’est de retrouver l’équipage vivant qui a créé la surprise. Très affaiblis, les naufragés, qui étaient perdus depuis six ans, ont dû se soumettre à une réhydratation, à un reconditionnement et à une intense thérapie de reconstitution moléculaire.

Après les premiers entretiens avec les médecins et les techniciens aérospatiaux de la 9e Base Interplanétaire, responsable du nettoyage spatial, l’équipage s’est identifié comme un groupe mixte d’hommes d’affaires et d’astronautes qui s’étaient secrètement unis pour explorer de nouvelles planètes lorsque les désastres planétaires se sont intensifiés. Ils ont perdu le contact avec la base de lancement et lorsqu’ils se sont perdus, ils n’ont pu obtenir aucune aide des systèmes aérospatiaux terrestres car ils ont été considérés comme des espions de nations antagonistes. Leur grand étonnement a été de savoir que la planète est unifiée et qu’il n’existe qu’une seule référence géographique continentale de la terre. A présent, les scientifiques travaillent à l’adaptation cardiorespiratoire des naufragés spatiaux pour qu’ils s’habituent à la nouvelle atmosphère terrestre. Et bien d’autres surprises attendent ces fuyards. [Registre 49]

Un virus malin

{12/07/2009} L’année 2009 se déroulait “normalement’ jusqu’à l’apparition d’un petit message d’alerte concernant des morts humaines causées par un virus transmis par les porcs. Juste quelques minutes dans les journaux. L’accélération des événements dans la vie des individus a empêché la grande majorité de percevoir le caractère anormal de leur quotidien : une grande difficulté à composer avec le temps. Malgré tous les efforts réalisés, il semblait que le temps faisait défaut pour les taches journalières, les loisirs, pour suivre la croissance des enfants, étudier, ou pour les occupations les plus simples comme lire, écouter de la musique, discuter.

On avait beau redoubler d’efforts, aussi bien dans le travail que dans la vie quotidienne, personne ne parvenait à jouir pleinement des informations et des connaissances disponibles, des biens acquis, des vacances, des journées tranquilles. L’humanité était gravement contaminée par le virus de la consommation, aussi meurtrier que celui des porcs et bien plus dévastateur que beaucoup ne l’imaginaient. L’affaire était traitée comme “un sujet de diversion de plus”, et rares étaient ceux qui percevaient combien le désir de posséder fauchait des vies, plus rapide et fulminant que les virus qui s’attaquaient aux corps physiques : celui-ci attaquait l’âme, directement. Pour “détenir le pouvoir d’avoir”, l’homme ne mesurait pas ses efforts, il n’arrêtait pas la machine, il ne cédait devant rien. Pas même face au danger encouru par sa propre possibilité d’éternité. Le dieu-argent abattait ses cartes. {Chronique 096}